Cette situation met le spectateur dans l’impossibilité d’obtenir une réponse. L’œuvre impose un arrêt. Mystérieuse, en état de métamorphose permanente sous les effets changeants de la lumière, elle appelle la recherche, mais suscite aussi de l’insatisfaction, puisque jamais finie. Elle ne peut donc porter de titre, ni devenir un objet. De plus, elle ne cesse d’interroger quant à sa nature : est-elle sculpture, bas relief, peinture en bas relief ou bas-relief peint ? Assurément le travail de Jean Paul Blais est à part, original, particulier, différent et ne ressemble à aucun autre.
L’artiste module, sculpte, assemble, colle, peint, lisse, s’immerge dans un travail de longue haleine nécessitant expérience, savoir faire et humilité. Sous ses mains expertes et ses doigts habiles, naissent des œuvres sans cesse à la recherche de perfection et de spiritualité.
Sa matière première, à la fois noble et humble, le bois, confère à l’oeuvre une sensation de masse, de force, de générosité. La courbure de la surface, venant à l’encontre du spectateur, invite celui-ci à voyager au cœur de la matière pour tenter d’en découvrir les parcelles les plus intimes, enfouies dans les couches profondes.
D’une œuvre à l’autre, le mystère demeure, le noir s’anime. Il vit. Noir lumière, noir matière, noir structure, noir lisse, noir rugueux, noir espace, noir profondeur, chaque œuvre, en fonction du relief différencié qui la caractérise, capte la lumière à sa manière, créant une mouvance particulière, de sorte qu’au final, l’oeuvre en perpétuel devenir, exerce une secrète et mystérieuse fascination.
Jean-Paul Blais a exposé en Suisse, en France et en Belgique. En Juillet 2013, ses oeuvres ont été présentées à Hawai, USA.
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